Classements: L’offre Maroc plus visible dans les radars internationaux
- 12 universités marocaines dans le classement 2025 du THE, contre 8 en 2023
- L’université de Casablanca, 1re à figurer dans le classement de Shanghai en 2024
Partir faire ses études supérieures à l’étranger ou rester au Maroc? C’est le dilemme auquel sont confrontés bon nombre de bacheliers. Si les universités internationales séduisent par leur prestige, de plus en plus d’étudiants font le pari des établissements locaux, dont la réputation ne cesse de croître. Le paysage universitaire marocain se renforce, avec plusieurs établissements régulièrement classés à l’international.
12 universités marocaines figurent dans le classement 2025 du Times Higher Education (THE), contre 8 en 2023. Cette évolution témoigne d’une amélioration notable de la qualité de l’enseignement supérieur au Maroc. Le classement THE, référence mondiale, repose sur 18 critères répartis en cinq grandes catégories: l’enseignement, la recherche, les citations scientifiques, l’ouverture internationale et les revenus issus de l’industrie. Une université classée est évaluée comme performante sur ces critères par rapport à des milliers d’autres institutions dans le monde. C’est un gage de qualité académique et scientifique reconnu à l’échelle mondiale.
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) arrive en tête du classement national, se positionnant dans le top 500 mondial du THE. C’est la première au Maroc et en Afrique du Nord à atteindre cette reconnaissance.
L’UM6P est suivie des universités de Kénitra, Rabat et Fès, dans la tranche 1201-1500. Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès est également mentionnée dans l’AD Scientific Index 2025 parmi les établissements marocains en progression. Son offre de formation pluridisciplinaire est particulièrement reconnue dans les domaines des sciences cliniques et de la santé, du droit, de l’économie, ainsi que des sciences techniques et humaines. Huit autres universités publiques apparaissent dans la tranche des 1501+.
Une entrée historique dans le classement de Shanghai
L’Université Hassan II de Casablanca a franchi, en 2024, une étape majeure en devenant la première université marocaine à figurer dans le classement Shanghai. Elle se positionne dans la fourchette 901-1000. Ce classement, très axé sur la recherche scientifique et la production académique de haut niveau, place l’université Hassan II de Casablanca parmi les plus performantes du continent africain et du monde arabe. Elle se distingue notamment dans des disciplines comme la biologie, où elle se classe entre la 201e et la 300e place mondiale, selon le référentiel de Shanghai. Ce dernier est réputé pour sa rigueur, évaluant notamment le nombre de publications dans des revues prestigieuses, les citations, les prix Nobel et médailles obtenus par les chercheurs affiliés. L’entrée de l’université Hassan II dans ce classement reflète la montée en qualité et en quantité des publications scientifiques, ainsi que l’augmentation des collaborations internationales de cette institution.
Le classement QS et les autres références internationales
Le classement QS se distingue par sa méthodologie axée sur la réputation académique et l’avis des employeurs. Si les données QS sur les universités marocaines sont moins détaillées, l’on sait que l’université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) se positionne entre la 401e et la 500e place mondiale. De son côté, l’Université Mohammed V de Rabat figure dans le classement US News Best Global Universities, à la 851e place mondiale. Elle s’est aussi distinguée dans l’AD Scientific Index 2025, où elle occupe la 24e place à l’échelle africaine, grâce à la qualité de sa recherche et à l’employabilité de ses diplômés.
La présence des institutions marocaines dans ces classements internationaux progresse lentement mais sûrement. Une chose est certaine: la montée en gamme est bien en marche.
Les atouts des universités marocaines
Les classements internationaux sont un bon indicateur de performance, mais quels sont concrètement les atouts des établissements marocains?
L’un des premiers éléments à souligner est la dynamique croissante de la recherche scientifique au Maroc. La production académique nationale est en nette progression, avec des établissements comme l’université Mohammed V de Rabat qui représente à elle seule près d’un quart de cette production. Cette évolution se reflète notamment dans les classements internationaux, comme Times Higher Education (THE) ou Shanghai.
L’ouverture à l’international constitue également un atout important. De nombreuses universités marocaines développent des partenariats avec des institutions étrangères, favorisant ainsi la mobilité académique des étudiants et des enseignants.
Enfin, l’employabilité, tant sur le plan national qu’à l’échelle du continent se développe. Selon une enquête nationale d’insertion des lauréats de l’enseignement supérieur de 2020, environ 82,6% des diplômés déclarent être en situation d’emploi dans les quatre ans après leur sortie de l’université.
Ghita BOUSLIKHANE
(Stagiaire)
