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Conversion de l’expérience en diplôme: Comment activer le système?

  • Nécessité d’un référentiel de certification et de validation des acquis
  • Mais avant, une instance nationale indépendante gérant le dispositif

La possibilité pour les actifs de convertir leur expérience professionnelle en diplômes et certificats, dans le cadre de la Validation des acquis de l’expérience (VAE), fait partie des mesures les plus attendues. Prévue par la loi sur la formation continue de 2018, elle n’est toujours pas activée.

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Pour le ministre, les universités sont «idéalement positionnées» pour apporter leur savoir-faire en termes de bilans de compétences et de validation des acquis des professionnels

Le ministre de l’Enseignement supérieur précise que la disposition trouve également ses fondements dans la loi-cadre sur l’enseignement (51-17, articles 2, 8 et 35) de 2019. Les deux textes soulignent l’importance de la valorisation de l’expérience professionnelle et de la reconnaissance du savoir-faire acquis sur le terrain. «La VAE enrichit la vision traditionnelle du savoir en adoptant une approche par compétences. Elle marque donc une transformation majeure dans la façon dont l’université perçoit et intègre les apprentissages et les lieux de transmission des savoirs», souligne Abdellatif Miraoui. Selon le ministre, pour activer la VAE, il faudrait d’abord un référentiel national de certification et de validation des acquis. Qui est censé élaborer ce document? Une instance nationale indépendante impliquant tous les acteurs concernés. A savoir, les institutions de l’enseignement supérieur et de la formation, les organisations professionnelles et les représentants des secteurs économiques.

Les enseignants-chercheurs garantiraient une évaluation «rigoureuse et objective»

«Le Mesri demeure pleinement disposé à contribuer, en étroite collaboration avec les parties prenantes concernées, à la concrétisation de ce chantier vital pour le développement du capital humain de notre pays, en vue de consacrer l’inclusion sociale et professionnelle de notre écosystème de formation», confie Miraoui. Quel serait le rôle des universités dans ce dispositif? Pour le ministre, de par «l’expertise pointue qu’elles possèdent», les universités sont «idéalement positionnées» pour apporter leur savoir-faire en termes de bilans de compétences et de validation des acquis des professionnels. «Grâce à leurs expertises académiques et scientifiques, les enseignants-chercheurs sont en mesure de garantir une évaluation rigoureuse et objective des compétences acquises par l’expérience», estime Abdellatif Miraoui.

Un service qui se sera payant, mais pas «centré profits»

La VAE ne serait pas gratuite. «Pour valoriser ce service, une tarification appropriée serait à l’évidence envisagée. Toutefois, il est essentiel de souligner que cette prestation devrait s’inscrire dans une logique non marchande, mettant l’accent sur l’intérêt collectif plutôt que sur le profit», insiste le ministre de l’Enseignement supérieur. Les recettes engrangées auraient ainsi pour but d’assurer l’autofinancement de l’Instance nationale chargée de la VAE. «En tout cas, ce chantier est en cours de préparation. Il fait partie du processus de parachèvement du dispositif national de la formation continue, ou pour utiliser une expression plus subtile, la formation tout au long de la vie», conclut Miraoui.

A.Na

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