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Les nouvelles filières des écoles pour la rentrée, et les tarifs

Pour la rentrée 2025, les écoles privées du Royaume proposent de nouvelles filières et rafraîchissent les moutures existantes. Les cursus proposés présentent des contenus et des méthodes innovants, pensés avant tout pour répondre aux nouveaux besoins d’un marché du travail en pleine mutation, et offrant des débouchés dans bon nombre de secteurs.

Certains ouvrent des opportunités de doubles diplômes et de mobilité à l’étranger. Voici une sélection de nouveautés, avec les frais de scolarités de chaque programme.

■ Mundiapolis: IA, cybersécurité, big data, et… médias

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Pour la rentrée 2025, l’université Mundiapolis proposera de nouvelles filières se rapportant aux métiers de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et du big data. «Des domaines émergents dont les besoins deviennent de plus en plus pressants», tient à souligner sur ce point son directeur général, Abdelmounim Belalia.

L’établissement ouvrira également pour la première fois de son histoire une filière formant aux métiers des médias, de la communication et du journalisme. «Cette nouvelle filière vise à répondre au besoin de doter le marché de journalistes capables d’apporter des analyses pointues des différents phénomènes de société», précise le responsable à ce sujet. «Le Maroc est un pays qui connaît une dynamique formidable tant sur le plan économique que social, culturel et sportif. Nous avons besoin de journalistes et de reporters pouvant brosser une image fidèle à la réalité, tout en pointant les points d’amélioration et les pistes de progrès», renchérit-il.

Un nouveau cursus à approximativement 50.000 DH l’année, qui se traduira par un programme de licences ouvert aux bacheliers (et incluant la possibilité d’admission parallèle), ainsi que des programmes de masters destinés aux étudiants titulaires d’une licence.

L’admission sera validée à la suite d’une sélection sur dossier, puis via un entretien avec l’équipe académique de la faculté. Les intéressés pourront bénéficier de bourses d’excellence ou de bourses sociales, en fonction du profil de l’étudiant et de ses résultats académiques. «Mundiapolis offre l’opportunité à l’étudiant issu de la classe moyenne d’apprendre dans l’optique d’intégrer le marché du travail dans des conditions favorables. Une mission sociétale qui constitue la fierté de notre université», conclut Belalia.

                                                 

■ ESSEC: Un programme pour devenir leader international

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De son côté, l’ESSEC Business School lance pour la nouvelle année académique une nouvelle formation «ambitieuse». Ce programme, intitulé «International program in business administration» (IPBA), proposera un cursus intégré sur 5 ans, qui inclura un cycle bachelor ainsi qu’un cycle Master. «Ce nouveau programme s’adresse aux bacheliers souhaitant intégrer une formation internationale exigeante dès le post-bac. Il a été conçu pour former une nouvelle génération de leaders globaux», révèle à ce propos le directeur adjoint de l’Essec Business School campus Africa à Rabat, Hicham Sebti. Deux spécialisations y seront proposées. La première, «Financial Engineering & Data Analysis», formera des experts en modélisation et en pilotage financier des organisations, avec une forte appétence pour l’analyse de données et la prise de décision. La seconde, portant l’appellation d’ «International Business & Supply Chain Management», préparera quant à elle les étudiants à piloter des stratégies de croissance à l’international au sein d’environnements multiculturels et interconnectés.   Ces cursus auront la particularité de présenter une double diplomation et d’offrir des expériences bénéfiques à l’étranger. «Dans le cadre de ces programmes, l’étudiant décrochera, en plus du diplôme de l’ESSEC, un bachelor ou un master de la Cy Cergy Paris Université. Il pourra également profiter d’une expérience américaine au Baruch College de New York (CUNY)  en fin de cycle, puis d’une mobilité académique dès la 2e année», tient à souligner le responsable. «Des points forts qui permettront de bénéficier d’une employabilité forte, et de se constituer un profil international, tout en se forgeant de solides capacités d’adaptation recherchées par les entreprises de toutes tailles», complète-t-il à ce sujet. Pour suivre ces spécialités, les étudiants africains et marocains devront débourser près de 90.000 DH en cycle Bachelor, et 80.000 DH en cycle de Master. «Nous offrons néanmoins plusieurs leviers afin de garantir l’accessibilité à ces nouveaux programmes, dont notamment des bourses de diversité pour les candidats internationaux non africains ou encore, des bourses d’excellence», conclut Sebti.

                                                 

■ ISCAE: Réingénierie «approfondie» des filières du parcours «Grande Ecole»

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L’ISCAE ne fera pas non plus exception. La business school publique prévoit pour cette rentrée une réingénierie approfondie des trois filières actuelles du programme «Grande Ecole». «Cette démarche vise à mieux aligner nos parcours pédagogiques sur les attentes du marché et sur les standards académiques internationaux, sans pour autant remettre en cause leur cadre réglementaire ou leur accessibilité», confie son DG Tarik Elmalki.

Les cursus existants bénéficieront ainsi d’un nouveau positionnement pédagogique et d’une structuration renforcée. Ainsi, la filière «Finance  d’Entreprise» intègrera désormais des outils de modélisation, afin de pouvoir former des experts en pilotage financier, en stratégie de financement ou encore, en ingénierie financière. La filière «Audit et contrôle de gestion», quant à elle, proposera des simulations en environnements réels pour préparer les étudiants aux métiers de l’audit et du contrôle de gestion, alignés sur les normes internationales. Enfin, la filière «Marketing et communication» dotera désormais les étudiants de compétences clés en communication digitale et en gestion de l’image de marque.

«Dans le cadre de cette réaccréditation, nous allons intégrer de nouvelles matières en prenant en considération l’évolution du contexte académique sur le plan national puis international, ainsi que ses nouveaux enjeux, dont, notamment, l’utilisation de l’intelligence artificielle. L’intégration de nouvelles certifications professionnalisantes et de nouvelles méthodes d’apprentissage est également prévue», renchérit Elmalki.

De nouvelles filières dont l’accès sera gratuit, soumis uniquement à la réussite au concours national d’admission au programme Grande Ecole.

                                                 

■ HEEC adapte son offre aux transformations numériques

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Dès septembre, HEEC intègrera un nouveau cycle d’ingénierie en intelligence artificielle, avec des applications en big data, en data science et en cloud computing. Des mastères qui formeront à la pratique professionnelle des nouvelles technologies, et permettront aux étudiants d’être opérationnels dès l’obtention de leurs diplômes.

«Face à la transformation rapide du monde numérique, l’école HEEC Marrakech propose à la rentrée un nouveau cycle conçu pour répondre aux enjeux technologiques actuels et futurs. Ce programme vise à former une nouvelle génération d’ingénieurs, qui seront capables de concevoir, développer et optimiser des solutions informatiques innovantes à forte valeur ajoutée», révèle à ce sujet le président de l’établissement, Moulay Ahmed Lamrani. Les étudiants y apprendront le marketing digital appliqué à l’ingénierie ou, encore, le management financier. Ils acquerront également au fil des semestres une expertise solide en programmation orientée objet, en gestion de bases de données, en IA ou encore, en systèmes et réseaux. «Loin d’une approche purement théorique, cette formation s’appuie sur une pédagogie active intégrant projets concrets, travaux pratiques et modules techniques avancés. Ses futurs diplômés y seront préparés à occuper des postes stratégiques recherchés, tels que data scientist, ingénieur cloud ou encore, consultant en business intelligence», souligne Lamrani.

L’établissement prévoit aussi de lancer un master en management et marketing digital (MMD), dans l’objectif de former des experts en stratégies digitales maîtrisant le marketing à l’ère de l’IA. Les frais de scolarité des nouveaux cursus varient entre 45.000 et 52.000 DH.

                                                 

■ L’ESJC joue la carte de l’insertion professionnelle

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L’ESJC activera à la rentrée le module «Insertion professionnelle». «Un projet représentant un atout significatif pour nos programmes de formation et visant à les renforcer sensiblement», confie à ce propos la directrice communication et marketing de l’école, Basma Mawlawi.

Le module offrira, en plus d’un accompagnement personnalisé incluant des ateliers d’aide à la création de CV et des simulations d’entretien, des rencontres régulières avec des professionnels du métier, qui prendront la forme de tables rondes et de master classes. «Ces rencontres devraient permettre à nos étudiants de créer des liens avec des acteurs clés du journalisme, de la communication et de la création de contenu. Elles déboucheront également sur la production de contenus par les étudiants, tels que des articles, des vidéos ou encore, des podcasts», explique la responsable.

Autre nouveauté prévue, la généralisation des études de cas professionnelles, lesquelles seront incluses dans plusieurs modules. «Les étudiants travailleront sur des problématiques réelles et leurs productions seront systématiquement évaluées par un jury composé de professionnels du secteur», conclut la responsable.

Enfin, de nouveaux outils et pratiques feront leur apparition. Ainsi, en journalisme mobile (mojo), les étudiants apprendront à «couvrir un évènement de A à Z en conditions réelles depuis leur smartphone», ainsi qu’à produire des formats «pensés pour les réseaux».

                                                 

■ ISMAGI: Des biotechnologies à la Fintech

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L’ISMAGI prévoit aussi son lot de spécialités pour septembre. Parmi les filières que l’établissement propose, la fintech, le management numérique des organisations de la santé, la biotechnologie ou encore, l’informatique embarquée. «Nous prévoyons pour la rentrée un Master Fintech et Risk Management, un Master Management numérique des organisations de la santé ainsi qu’un Master Management des ressources humaines et transformations digitales. Des filières formeront également des ingénieurs d’Etat  en biotechnologie et data science, ainsi qu’en robotique», confie à ce sujet la directrice pédagogique de l’école Souad Najoua Lagmiri. «De nouvelles moutures qui permettront de former des ingénieurs dans des domaines de pointe, ainsi que des managers en innovation managériale», ajoute la responsable.

Pour pouvoir en bénéficier, les intéressés devront débourser annuellement entre 35.000 à 45.000 DH.

                                                 

■ ESCA: Un master pour appréhender les risques et maîtriser la conformité

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ESCA Ecole de Management lancera pour la rentrée 2025-2026 un Master en ingénierie juridique, financière et fiscale. Un cursus destiné aux futurs managers désireux de piloter des projets complexes, en tenant compte de l’ensemble des contraintes réglementaires, économiques et fiscales. «Au-delà de l’acquisition d’une triple compétence en finance, droit et fiscalité, l’école assume une ambition plus large: celle de former des décideurs responsables capables d’intégrer à leurs choix stratégiques les impératifs de conformité, d’éthique et de durabilité», souligne à cet effet la directrice des programmes et accréditations Chourouq Haisni.

«Dans un environnement en profonde mutation, marqué par une complexité croissante des régulations et une exigence accrue en matière de transparence, la maîtrise des risques et de la conformité est devenue un réel levier de compétitivité», poursuit la responsable. Un cursus dont les diplômés pourront accéder à des postes stratégiques et transversaux à forte valeur ajoutée, tels que responsable financier, responsable fiscal, juriste d’affaires ou encore, consultant en ingénierie financière et fiscale.

La formation sera ouverte aux candidats titulaires d’un diplôme de niveau Bac+3 ou plus, qu’il soit de type professionnel ou fondamental, dans les domaines du droit, de l’économie, de la gestion ou du management.

■ IGA: De nouvelles spécialités alignées sur les besoins du marché

L’IGA enrichira également son offre de formation pour la prochaine rentrée. L’école d’ingénierie & management s’apprête à lancer trois nouvelles filières, lesquelles viendront s’ajouter à ses cursus classiques en génie informatique, génie électrique, management et finance reconnus par l’Etat. «Nous comptons renforcer notre offre de formation pour septembre prochain afin qu’elle réponde davantage aux attentes du marché marocain, puis international», confie son directeur, Mohamed Zaoudi.

Parmi les filières prévues, un master en marketing digital visant à «former les leaders de la communication de demain», un master en commerce international et logistique, pensé pour «accompagner l’ouverture des entreprises marocaines vers l’Afrique, ou encore l’Europe», ainsi qu’un diplôme d’ingénieur d’Etat en génie financier et audit. Des programmes qui ne se limiteront pas uniquement à l’académique, intégrant pour chacun plus de stages et de projets concrets mais, également, des modules certifiants, qui permettront aux étudiants de se démarquer dès le début de leur carrière.

Pour en bénéficier, il faudra débourser entre 40.000 et 55.000 DH.

Karim AGOUMI

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