Médecine, dentaire, pharmacie: Comment les Universités
- 1 place sur 5 assurée par ces structures
- Qualité des infrastructures, pédagogie agile, ouverture à l’international… Les points forts du modèle
En médecine, médecine dentaire et pharmacie, les universités en partenariat avec l’Etat sont de plus en plus prisées par les étudiants, couvrant aujourd’hui près de 20% des effectifs de ces filières. Un attrait qui s’explique par la capacité du modèle à combiner les ressources et l’expertise des secteurs publics et privés, offrant ainsi un enseignement de qualité dans le domaine médical.

■ Métiers de la santé : Un statut social valorisé
Parmi les raisons à l’origine de l’engouement pour ces structures, la notoriété de la profession encore fortement élevée dans la société marocaine. «L’attractivité sociale et professionnelle des métiers de la santé demeure encore particulièrement forte dans notre société, notamment dans le cercle familial», souligne à ce sujet la doyenne du collège des sciences de la santé de l’UIR, Najia Hajjaj.
■ Des infrastructures modernes de qualité
Le succès de ces universités repose également sur la qualité notoire de leurs infrastructures. «L’UIR présente des infrastructures pédagogiques et scientifiques de qualité, incluant des centres hospitaliers universitaires modernes intégrés, ainsi que des capacités d’hébergement des étudiants sur son campus», nous révèle la responsable. L’Université Euromed de Fès, quant à elle, met à la disposition de ses apprenants des laboratoires de pointe, des centres de simulation, des bibliothèques numériques ainsi que de l’intelligence artificielle. «Nous avons aussi entamé la construction d’un CHU intelligent qui devrait répondre aux meilleurs standards internationaux», nous confie à ce propos le vice-président en charge du pôle Santé à l’Université Euromed de Fès Chakib Nejjari.
L’UM6SS, de son côté, accorde une attention particulière à la qualité de la vie étudiante, offrant un cadre d’étude doté d’infrastructures sportives, ainsi que des activités associatives et culturelles. «En plus de réunir sur un même site des facultés, des hôpitaux universitaires ainsi que des centres de recherche et de simulation médicale de pointe, notre souci du bien-être, associé à un haut niveau d’exigence académique, permet aux étudiants de s’engager pleinement dans leur formation, tout en développant à la fois leurs compétences et leur confiance en eux», confie sur ce point son président, Mohamed Adnaoui.

■ Apprentissage par simulation, pratique clinique, approche par compétence
Autre point fort de ces structures et non des moindres, leur pédagogie agile et moderne à la fois. «L’enseignement à l’UIR nourrit des approches pédagogiques plus flexibles intégrant des apprentissages tranversaux, parmi lesquels l’intégration de l’intelligence artificielle dans ses formations», nous apprend Hajjaj. Des innovations majeures que l’on retrouve également à l’UM6SS, se traduisant par de l’apprentissage par simulation, une approche par compétences ainsi que l’introduction de la pratique clinique dès les premières années, et auxquelles s’ajoute un encadrement ciblé. «L’une des particularité de l’UM6SS réside dans l’accompagnement personnalisé des étudiants tout au long de leur parcours. Consciente des exigences des filières de santé, l’université a mis en place un dispositif de suivi académique permettant à chaque étudiant de progresser suivant son propre rythme, de surmonter les éventuelles difficultés puis de construire un projet professionnel solide», précise son président. L’Université Euromed de Fès ne fait pas non plus l’exception, sa pédagogie se voulant centrée sur la simulation, l’interdisciplinarité ainsi que sur l’usage intensif du numérique. L’encadrement y est par ailleurs de proximité, permettant un suivi individualisé et un accompagnement tout au long du cursus.
■ Une ouverture prononcée à l’international
Les établissements sont également prisés pour leur ouverture à l’international, avec un corps professoral représentant différentes régions du monde. Cette ouverture à l’international est rendue possible pour les étudiants de l’UIR dès la formation initiale, avec des possibilités de stages à l’étranger. «Elle procure aussi un avantage stratégique pour la recherche, grâce à l’accès à des réseaux internationaux, et à des collaborations transcendant les frontières», renchérit la doyenne du collège des sciences de la santé de l’UIR. Un point fort constituant également l’un des piliers du positionnement de l’Université Euromed de Fès. «A l’Euromed, l’ouverture à l’international se traduit par l’apprentissage d’une troisième langue étrangère, en plus du français et de l’anglais, mais, également, par des programmes de mobilité internationale, des partenariats académiques avec des institutions étrangères de renom, ainsi que par des formations en double diplomation et une forte orientation vers l’ouverture culturelle», nous apprend Nejjari.

■ Une couverture géographique qui s’élargit
Parmi les autres points à considérer, la forte couverture géographique de ces établissements. Ainsi, l’UM6SS est présente sur cinq sites au Maroc, incluant les villes de Dakhla, Agadir ou encore, Marrakech.
Une organisation territoriale permettant de rapprocher l’offre de formation des besoins régionaux, «tout en renforçant l’accès aux soins dans des zones parfois sous-dotées en ressources humaines de santé», explique Adnaoui.
■ Une formation inculquant de solides valeurs
Ces universités ont aussi pour particularité d’amener les étudiants à former des professionnels imprégnés de valeurs solides et ancrés dans le monde du travail. «Ces formations valorisent l’innovation, la recherche appliquée et la responsabilité sociale, formant ainsi des professionnels de la santé dotés de valeurs d’éthique et engagés dans les défis de leur époque», précise à ce sujet Nejjari.
Des bourses pour les étudiants démunis
En raison du coût particulièrement élevé des formations (entre 100.000 et 130.000 DH), des bourses sont octroyées aux étudiants méritants mais démunis. Basées sur des critères d’excellence académique et également sociaux, celles-ci permettent de couvrir, de manière totale ou partielle, les frais de scolarité puis d’hébergement. L’UM6SS présente dans ce sens un dispositif complet de bourses tenant à la fois compte du parcours scolaire et de la situation financière de l’étudiant. «Notre système de bourses s’inscrit dans la vision de l’université, laquelle vise à offrir la chance à des étudiants provenant de différents horizons d’accéder à une formation d’excellence en sciences de la santé. Un dispositif inclusif à travers lequel l’établissement réaffirme son engagement en faveur de l’égalité des chances, de la valorisation du mérite et du développement d’un système de santé accessible, sécurisé et performant», indique à ce sujet Mohamed Adnaoui. L’UEMF, de son côté, a aussi mis en place des partenariats avec des établissements bancaires, afin de faciliter le financement des études, à travers des prêts étudiants «avantageux».
Un modèle dans la lignée des stratégies des politiques publiques

Le développement des universités en partenariat avec l’Etat dans les filières de la médecine, de la médecine dentaire ou encore de la pharmacie, répond à l’objectif de santé publique de former davantage de professionnels compétents dans ce domaine. «Ces filières s’inscrivent dans une volonté politique d’améliorer sensiblement la qualité des soins prodigués aux citoyens. Une perspective à la fois nationale et internationale entrant dans le cadre des objectifs de développement durable et de la ratification par le Maroc de la Couverture sanitaire universelle (CSU)», souligne à cet effet la doyenne du collège des sciences de la santé de l’UIR Najia Hajjaj. «L’ouverture de nouvelles places dans ces facultés vient aussi soutenir l’effort de la formation publique afin de pouvoir répondre au manque significatif de ressources humaines dans le domaine de la santé, mise en évidence par l’OMS dans plusieurs pays, notamment le Maroc», conclut la doyenne.
Les épreuves des concours d’accès communs dans quelques jours

L’accès à la formation passe nécessairement par la réussite d’un concours commun. Les dates des épreuves, qui s’adressent aux bacheliers scientifiques, approchent à grands pas. Le concours commun de l’UIR pour les filières médecine et médecine dentaire est prévu le 14 juillet prochain au siège de l’université. Les étudiants internationaux peuvent y être admis suite à l’étude de leur dossier et à la passation d’un entretien en distanciel, sous réserve d’avoir obtenu la moyenne de 12 sur 20 au baccalauréat, selon le management de l’université.
Le concours commun de l’UM6SS pour les filières de médecine, médecine dentaire et pharmacie est quant à lui prévu le 13 juillet à partir de 10H. Pour y être éligible, le candidat doit avoir obtenu une moyenne calculée de 12 sur 20 au baccalauréat. L’inscription se fait en ligne via la plateforme dédiée de l’université.
Karim AGOUMI