Formation d’ingénieurs: Forte concentration de l’offre dans l’axe Rabat-Casablanca

L’offre de formation en ingénierie ne cesse de s’enrichir, à la fois dans le public et le privé. La répartition géographique s’est améliorée, mais reste concentrée sur la partie nord, avec une densité plus forte sur l’axe Rabat-Casablanca. Les deux régions accueillent la quasi-totalité des grandes écoles. L’on compte aujourd’hui plus de 90 écoles et facultés, relevant du public et du privé, proposant un cycle ingénieur, pour environ 100.000 étudiants.

Les grandes écoles d’ingénieurs publiques sont quasiment toutes concentrées dans l’axe Rabat-Casablanca. Dans les autres régions l’on retrouve notamment des Ecoles nationales des sciences appliquées (ENSA), dont le réseau s’étend sur 13 villes, et des Facultés des sciences et techniques (FST) implantées dans 8 villes. Au total, ces établissements ont accueilli près de 65.900 étudiants en 2024 (hors ESI-Al Akhawayn)

Le public mobilise près de 44 établissements de formation des ingénieurs, dont 31 relevant des 12 universités publiques, et 13 non universitaires placés sous la tutelle de divers ministères. A ces établissements se rajoute une école publique payante de l’université Al Akhawayn, l’ESI

Cette année, 4.487 places pédagogiques pourraient être ouvertes aux candidats au CNC. Ces derniers, réguliers ou libres, marocains ou étrangers, peuvent participer au concours au plus 3 fois (de manière successive). Ils doivent être âgés de moins de 25 ans au 31 décembre 2025. Des frais de dossier de 500 DH (50 euros) sont imposés.

Le Maroc fait partie des rares pays où les cursus ingénieurs sont en moyenne en situation de parité. Cependant, la donne varie selon les secteurs. Dans le public, les filles sont désormais majoritaires. Ces dernières années, elles sont montées en puissance pour occuper quelque 54,9% des places pédagogiques. Elles sont plus représentées dans les établissements universitaires, avec une part de 55,5%, contre 51,3% dans les écoles de la formation des cadres. En revanche, dans le secteur privé, y compris en partenariat avec l’Etat, elles ne représentent que 39,6% des effectifs.

La part des étudiants internationaux dans les écoles et facultés publiques de formation des ingénieurs reste limitée, se situant à près de 4,1%. Cette proportion est, cependant, deux fois plus élevée que la moyenne de l’ensemble de l’enseignement supérieur marocain, où les internationaux ne représentent que 2,2% des effectifs. Dans le privé (y compris en partenariat avec l’Etat), la part monte à plus de 11%. Si l’on considère l’ensemble des établissements de formation des ingénieurs, public et privé, la moyenne est autour de 2,7%.

Les réseaux des ENSA et ENSAM sont les seules dans le public à proposer un accès en post-bac. Elles participent, cela dit, au Concours national commun, pour ouvrir également un accès pour des bac+2

Le concours national commun est ouvert aux lauréats des prépas. Les candidats des filières scientifiques et technologiques doivent s’inscrire à l’avance sur le portail du CNC, généralement entre février et mars. Cette année, les épreuves écrites sont prévues du 22 au 27 mai. Les oraux sont programmés du 7 au 19 juillet. Si aucun changement n’est opéré dans ce calendrier, les affectations dans les écoles devraient avoir lieu à partir du 31 juillet.

Les écoles d’ingénieurs payantes se répartissent entre 2 sous-secteurs: Le premier est celui des universités privées, qui accueillent 5 écoles, et du privé non universitaire, avec environ 27 établissements proposant des cycles ingénieurs. Le deuxième est celui des universités (y compris Al Akhawayn) et des établissements en partenariat avec l’Etat, qui comptent quelque 15 écoles d’ingénieurs. Il existe ainsi environ 47 établissements de formation des ingénieurs payants, pour un total de près de 33.250 étudiants, dont seulement 39,6% de filles, et plus de 11% d’internationaux Source: Statistiques du MESRI