Etudier à l’étranger: Ces intermédiaires qui vous facilitent la vie

Accompagner les étudiants dans leur projet d’études à l’étranger en leur offrant un service personnalisé et en leur garantissant un logement sur place. C’est ce que proposent les intermédiaires, des facilitateurs offrant des prestations à la fois pratiques et dénuées de stress. Une alternative qui commence à percer depuis quelques années au Maroc, et qui a l’avantage d’être adaptée aux besoins de chacun.

Les services offerts visent autant les bacheliers que leurs parents. L’objectif est de faciliter les procédures à l’étranger. «Etudier à l’étranger représente un rêve pour beaucoup de jeunes, mais les démarches administratives peuvent rapidement devenir un parcours du combattant», confie à ce sujet l’experte en orientation des études à l’international et directrice du cabinet d’orientation Premium Education Consulting Marie Adolph Lasry. «Remplir les dossiers et rassembler les documents nécessaires en fonction de chaque école demande du temps et requière de l’investissement. Chaque étudiant est unique, et choisir l’université, la ville et le programme qui lui convient peut constituer un facteur de stress», ajoute la spécialiste. Par ailleurs, chaque pays possède ses propres critères d’admission, des deadlines différentes ainsi que des exigences spécifiques souvent méconnues des familles selon l’experte, ce qui rajoute une couche de complexité.

Un réel suivi humain et une écoute attentive

Sur ce volet, le rôle de l’intermédiaire ne se limite pas à «transmettre des dossiers», mais à construire un projet éducatif à la fois cohérent et personnalisé pour chaque étudiant. Marie Adolph Lasry propose d’accompagner les jeunes de l’identification de leurs compétences aux propositions d’écoles, et jusqu’à leur admission et leur intégration dans une nouvelle université. «Mon travail repose sur une écoute attentive, car chaque parcours est unique et un bon accompagnement peut faire toute la différence en matière d’éducation», précise-t-elle. Pour la spécialiste, il ne s’agit pas d’un service automatisé. Elle échange directement avec chaque famille, et «le temps de la prestation n’est pas limité au nombre d’heures». Parmi les services proposés sur ce créneau, l’inscription et la préparation des dossiers mais, également, l’aide à la rédaction. Marie Adolph Lasry s’assure par exemple que chaque dossier soit optimisé et correctement présenté, afin de pouvoir maximiser les chances d’inscription. Elle relit aussi les lettres de motivation et les CV des étudiants, «sans pour autant les écrire à leur place».

Côté tarifs, ceux-ci, oscillant entre 3.000 et 18.000 DH, varient en fonction du type d’accompagnement souhaité. «Certains étudiants ont besoin d’un soutien ponctuel sous forme de tests d’orientation ou de corrections de dossiers, tandis que d’autres préfèrent opter pour un suivi complet jusqu’à l’installation sur place», explique l’intermédiaire. Pour elle, le besoin de personnalisation et d’assistance se fait de plus en plus ressentir aujourd’hui auprès des familles confrontées à une multitude d’offres et d’informations.

Autre volet stratégique et non des moindres, le logement étudiant. Face à la crise dans ce domaine, plusieurs acteurs tentent d’apporter des solutions. Leur rôle est de simplifier l’accès au logement pour les étudiants internationaux. «Nous jouons un rôle d’intermédiaire entre les étudiants et les résidences étudiantes privées, en facilitant l’ensemble des démarches, du choix du logement à la signature du bail», confie à ce sujet l’expert en logement d’étudiants et Co-fondateur de la PropTech Allo Garant Réda Halib.

Prise en charge administrative, garantie locative… Les services pour assurer le logement

Parmi les prestations proposées par ces structures, la prise en charge des démarches administratives ainsi qu’un accompagnement personnalisé jusqu’à installation complète de l’étudiant. «Les démarches incluent le bail, la garantie locative et l’ouverture des comptes d’électricité et d’internet», précise Réda Halib. «Un service de chasse d’appartement  permet par ailleurs d’aider les étudiants à trouver un logement adapté à leurs besoins. Facturé à 650 euros, celui-ci comprend un accès privilégié aux résidences étudiantes privées par le biais de partenariats avec de grands groupes, l’accompagnement administratif ainsi qu’une garantie locative qui exonère de l’obligation de fournir un garant français», tient à préciser le co-fondateur d’Allo Garant. Condition sine qua non afin que la démarche porte ses fruits, s’y prendre à l’avance. Certains parents contactent l’intermédiaire dès le mois de juin pour «sécuriser» un logement, quitte à payer un loyer avant l’échéance. Et ils ont raison car, en août, les disponibilités deviennent limitées selon le spécialiste.

Les options pour se loger pendant ses études en France

– Les résidences étudiantes privées: Solution clé en main avec services inclus

– Les logements CROUS: Abordables mais réservés aux boursiers et quasi inaccessibles pour les internationaux

– Le parc locatif privé: Offre plus de flexibilité mais souvent difficile sans garant français

– La colocation: Une solution économique mais nécessitant une bonne organisation.

Les bourses et possibilités de financement également passées au crible

 Enfin, passer par un intermédiaire peut s’avérer utile pour décrocher des bourses et des possibilités de financement. «Bon nombre de familles ignorent qu’il existe des aides financières. J’aide à identifier et à démarcher les bourses adaptées au profil de chaque étudiant», précise Réda Halib.

Des démarches réalisées entièrement à distance

Passer par un intermédiaire peut être réalisé à distance. «Tout est digitalisé, de la sélection du logement au dépôt du dossier en passant par la signature électronique du bail ou encore, le paiement des frais. Les étudiants et leurs parents peuvent ainsi gérer l’intégralité de la procédure sans avoir à se déplacer», souligne dans ce sens l’expert en logement d’étudiants et Co-fondateur de la PropTech Allo Garant Réda Halib. Marie Adolph Lasry, pour sa part, accompagne des familles établies dans plusieurs pays, dont le Maroc, la France, l’Espagne et la Suisse. Le contact s’opère ainsi à distance.

Karim AGOUMI