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Enseignement supérieur de qualité: Quels ingrédients?

  • Corps professoral compétent et motivé, ancrage professionnel, approche transdisciplinaire…
  • La recherche également cruciale

Un enseignement supérieur de qualité n’est pas un sujet anodin pour les étudiants, leur phase d’études jouant un rôle crucial pour la préparation de leur future carrière. Reposant avant tout sur les compétences du corps professoral et sur l’immersion internationale, un enseignement de haut niveau peut faire la différence à l’embauche, et conditionne le bien-être des étudiants pour le reste de leur vie professionnelle.

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Comptant parmi les critères qui conditionnent un enseignement supérieur de qualité, l’immersion internationale est renforcée par les mobilités étudiantes. Sur la photo, l’accueil d’étudiants provenant d’établissements internationaux lors de la Summer School de l’ESSEC Business School – Campus Afrique (Source: ESSEC)  

Mais au fait, qu’est-ce qu’on entend par «enseignement de qualité»? Cela renvoie essentiellement vers un enseignement apte à préparer concrètement les étudiants à la vie professionnelle, et ne se limitant pas à la simple transmission de connaissances. «Une offre d’enseignement supérieur de qualité, c’est bien plus qu’une formation. C’est un écosystème vivant, créatif, humain, engagé et en perpétuelle évolution capable d’anticiper les mutations rapides et de préparer la jeunesse actuelle à relever les défis de demain», confie à ce sujet le président de l’Université Moulay Ismail de Meknès, Ahmed Mouchtachi.  «Un enseignement supérieur de qualité se caractérise par une formation adaptée aux différents besoins du marché, et offrant aux étudiants les compétences nécessaires pour pouvoir percer dans leur domaine», complète la directrice communication et marketing de l’ESJC, Basma Mawlawi.

Un mode d’apprentissage capable de développer la pensée critique et l’esprit d’initiative

Un mode d’apprentissage qui a la particularité de pouvoir développer auprès de l’étudiant des compétences clés, parmi lesquelles la pensée critique, la curiosité, l’ouverture d’esprit, le travail collaboratif ou encore, l’esprit d’initiative. «L’enseignement de qualité forme avant tout à apprendre, en développant chez chaque étudiant l’autonomie, la curiosité, la capacité d’adaptation et la pensée critique qui s’avèrent indispensables pour progresser dans un monde complexe au cœur duquel les savoirs se transforment constamment», insiste le président de l’université de Meknès.

Afin de prétendre à ce niveau de qualité en matière d’enseignement, il faut s’assurer en premier lieu que les étudiants possèdent les pré-requis nécessaires pour suivre les différentes formations proposées. Autre ingrédient de la recette, un corps professoral qui soit à la fois qualifié, compétent, motivé et disponible. «Le corps enseignant doit être suffisamment qualifié et posséder les compétences pédagogiques nécessaires pour assurer le déroulement de ces cours. Il s’agit aussi pour ces derniers de pouvoir créer des conditions d’apprentissage épanouissantes intégrant études de cas et nouvelles technologies», souligne le président du groupe HEEC Marrakech et vice-président général de la Fédération de l’Enseignement privé (CGEM), Moulay Ahmed Lamrani.

Parmi les autres leviers à activer, figure également un fort ancrage professionnel  –  favorisé par l’intégration de stages tout au long du cursus d’études – ainsi qu’une dimension internationale renforcée par les mobilités étudiantes. «L’exigence académique joue un rôle prépondérant pour garantir la qualité de l’enseignement supérieur. Elle passe notamment par des professionnels, lesquels transmettent les réalités concrètes de l’entreprise et de son écosystème», tient à préciser le directeur général de l’ESSEC Business School – Campus Afrique,  Hugues Levecq. «L’enseignement supérieur joue un rôle de pont essentiel, réduisant constamment l’écart entre les mondes académiques et professionnels. Le décalage entre le monde de l’académie et la réalité du terrain compromet l’employabilité de nos diplômés. C’est pourquoi l’offre de formation se doit d’être en parfaite adéquation avec les besoins économiques et sociaux», ajoute à ce sujet Ahmed Mouchtachi.

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Impliquer les étudiants au sein d’activités épanouissantes intellectuellement constitue un gage de qualité en matière d’enseignement supérieur. Ici, des étudiants de l’ESSEC Business School – Campus Afrique penchent en ateliers sur des problématiques d’entrepreneurs, lors d’un hackathon consacré à l’accompagnement de startups  (Source: ESSEC)  

L’épanouissement des étudiants en ligne de mire

La pédagogie à employer ne doit pas non plus être négligée. Riche et diversifiée, elle doit embrasser en continu une approche transdisciplinaire, offrant ainsi aux étudiants une vision globale et cohérente des enjeux auxquels ils seront confrontés dans leur parcours et leur vie professionnelle. «La structure d’enseignement doit également inclure des activités favorisant l’épanouissement des étudiants, le développement de leur culture générale ainsi que l’ouverture sur leur environnement», renchérit Lamrani. Le ministère de l’Enseignement supérieur a d’ailleurs récemment fait de l’expérience étudiante sur les campus et de l’épanouissement des étudiants un levier majeur de sa stratégie. Les universités ont ainsi multiplié les activités para-universitaires.

Autre critère essentiel et non des moindres, la capacité de l’établissement à innover constamment. «A l’ESJC, nous croyons que la formation doit évoluer au rythme des transformations du secteur. Dans un environnement médiatique en perpétuelle mutation, accéléré par les révolutions numériques, nous avons le devoir d’aller vite et de nous renouveler sans cesse», souligne dans ce sens Basma Mawlawi. «Cela passe par l’introduction régulière de nouveaux modules, l’actualisation de nos contenus pédagogiques, puis l’accompagnement de nos étudiants sur des projets ancrés dans la réalité du terrain», complète-t-elle.

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Indicateurs «objectifs» et «subjectifs»

La qualité d’un enseignement supérieur repose en premier lieu sur des indicateurs strictement objectifs et chiffrés, parmi lesquels le taux d’insertion professionnelle, le niveau des salaires à l’embauche, la nature des postes occupés une fois diplômés ou encore, l’évolution de carrière au cours des premières années. Néanmoins, d’autres critères plus «subjectifs» entrent aussi en considération. «Le sentiment d’épanouissement personnel, la satisfaction au travail, la quête de sens ainsi que les perspectives d’évolution professionnelle sont autant de facteurs non palpables mais déterminants à prendre en considération», confie le directeur général de l’ESSEC Business School – Campus Afrique, Hugues Levecq.

                                                      

Impliquer les étudiants dans la recherche pour les challenger

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La recherche constitue aussi un paramètre à afficher, garantissant que les connaissances transmises soient issues des travaux les plus récents, stimulant le questionnement des étudiants et les initiant à une démarche intellectuelle fondée sur la curiosité et la remise en question. «Au-delà du savoir-faire technique, les étudiants doivent apprendre à comprendre les logiques systémiques des environnements dans lesquels ils évolueront. C’est en développant cette intelligence de l’écosystème nourrie par la recherche, qu’ils seront capables de challenger l’existant, d’imaginer des alternatives et de les mettre en pratique grâce aux compétences acquises tout au long de leur formation», conclut Levecq.

Karim AGOUMI

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