Etudier au Maroc

Etudier à l’étranger: Les pièges à éviter et les bons réflexes

Partir faire ses études à l’étranger est une aventure exaltante qui séduit de nombreux étudiants chaque année. Une expérience qui permet d’améliorer ses compétences linguistiques de manière significative et offre une ouverture sur l’international précieuse pour sa carrière, mais dont le succès nécessite de s’adapter pleinement à un nouvel environnement éducatif et culturel.

■ Ne pas anticiper les démarches administratives
Parmi les erreurs commises par les étudiants internationaux les plus courantes, celle de négliger les démarches administratives qui constituent pourtant le socle de base de leur installation au pays et, par la même occasion, de leur intégration. Les retards dans l’obtention du visa ou du titre de séjour, les dossiers incomplets et les documents non légalisés constituent autant d’obstacles pouvant compliquer considérablement le parcours de l’étudiant s’ils ne sont pas anticipés. «Arriver sans un visa approprié et ignorer la nécessité de l’obtention d’un titre de séjour peut impacter la stabilité de leurs études», confie à ce propos la présidente de l’ESTEM, Wafaâ Bouab Bennani. Une démarche qui peut paraître complexe et particulière si l’on n’y est pas familiarisé. «C’est le marathon pour un jeune de 18 ans qui débarque au Maroc. Rien que la terminologie des étapes à franchir pour réaliser une carte de séjour nécessite des études approfondies», renchérit la responsable. Cependant, les écoles apportent généralement un accompagnement rapproché pour réaliser toutes les procédures.

■ Rester entre étudiants d’un même pays
Autre travers à éviter, ne pas s’ouvrir à la culture du pays d’accueil. «Les étudiants étrangers provenant d’un même pays ont souvent tendance à se regrouper entre eux. A l’ESCA, nous constatons depuis plusieurs années que des groupes de gabonais, de sénégalais ou encore de français se forment, constituant des sous-communautés», nous apprend à ce sujet la directrice des affaires internationales à ESCA Ecole de Management Loubna Assabbab. «L’adaptation à un nouveau contexte culturel est certes difficile, mais s’avère néanmoins nécessaire pour pouvoir réussir pleinement son expérience à l’étranger. Elle nécessite de s’inscrire aux activités culturelles ou associatives de son établissement, de se montrer curieux et ouvert, ou encore, d’observer et se s’adapter aux coutumes locales, sans forcément les imiter», insiste par ailleurs Bennani.

■ Se renfermer sur soi-même
Rester enfermé sur soi doit également être une habitude à bannir. «D’un point de vue culturel, bon nombre d’étudiants se heurtent à une méconnaissance des codes sociaux locaux, ce qui freine sensiblement leur intégration et peut entraîner un certain isolement», nous explique le directeur des relations internationales de l’Université privée de Fès (UPF), Mohamed Azz El Arab Debbarh.
Gérer seul leur intégration sans se référer aux outils mis à disposition par leur établissement dans ce sens peut rapidement freiner leur intégration culturelle. «Une partie de nos étudiants internationaux ne se manifestent pas pour nous soumettre leurs difficultés rencontrées. Un support est pourtant nécessaire, tant le choc culturel est parfois considérable», révèle Loubna Assabbab.

■ La non pratique de la langue locale peut ralentir l’intégration culturelle
La langue représente aussi une barrière pouvant ralentir l’intégration culturelle de ces étudiants. «Avoir peur de pratiquer la langue locale s’avère une erreur classique pouvant devenir lourde de conséquences», tient à préciser sur ce point Wafaâ Bouab Bennani.
«A l’UPF, beaucoup d’étudiants internationaux sous-estiment les exigences linguistiques, en particulier le niveau requis en français ou en anglais académique. Ils éprouvent aussi des difficultés à s’adapter à une pédagogie qui se veut plus participative que celle à laquelle ils étaient habitués jusqu’à présent», conclut Debbarh.

Apprendre à gérer son budget

L’INtégration académique et culturelle pour un étudiant provenant de l’étranger passe également par une gestion optimisée et anticipée de son budget. Dépenser son argent dès le début du mois et se lancer sans être certain de pouvoir financer ses études sont des erreurs à éviter pour que l’expérience soit transformatrice et sereine. «Les étudiants internationaux ne doivent pas sous-estimer le coût de la vie locale, qu’il s’agisse du logement, de l’alimentation ou encore, du transport. Il faut également s’assurer d’ouvrir un compte bancaire local, ce qui apporte une autonomie nécessaire sur le plan financier», souligne la présidente de l’ESTEM Wafaâ Bouab Bennani.o

Karim AGOUMI

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