fbpx
Actualités

Bilan de compétences: Des freins financiers et culturels

  • Le coût oscille entre 5.000 et 20.000 DH
  • L’outil se développe mais son usage reste limité

Ces dernières années, le bilan de compétences est de plus en plus utilisé au Maroc. Davantage proposé par les experts de l’accompagnement et de la formation, il commence à se développer au sein des grandes et moyennes structures des métropoles.

financiers-et-culturels-069.jpg
De plus en plus utilisé et reconnu au Maroc, le bilan de compétences rebute encore par son coût élevé et le manque de sensibilisation sur les avantages qu’il procure à ses bénéficiaires (Ph. Bridge to Study)

Une tendance révélant une véritable prise de conscience de ses bénéfices et de ses apports stratégiques éma­nant des entreprises. «Une forte de­mande a été constatée à la suite de la pandémie du Covid. Cela traduit un changement de perception à son égard», confie Ikhlass Ferrane. «Il n’est cependant pas aussi répandu qu’en Europe ou en Amérique du Nord à l’heure actuelle», tempère néanmoins Rharib. Le prix d’un bi­lan de compétences au Maroc, quant à lui, se situe entre 5.000 et 20.000 DH.

Un coût relativement élevé in­cluant le financement des entretiens personnalisés, des tests d’évaluation et de l’accompagnement qui en re­bute plus d’un. «Cette somme peut représenter un frein pour les deman­deurs, d’autant que peu d’entreprises marocaines proposent la démarche en interne, et qu’il n’existe pas à ce jour de subventions ou de finance­ments publics dédiés», précise à ce sujet le consultant en orientation. «Le coût de cette démarche est encore trop souvent perçu comme élevé en com­paraison aux revenus moyens des can­didats intéressés. D’autant plus qu’il n’existe toujours pas au Maroc de cadre réglementé ou de dispositif de financement spécifique, à l’image du Compte personnel de formation (CPF) en France, qui permettrait de couvrir les frais de manière généralisée», ajoute ce dernier.

Manque de sensibilisation

L’un des principaux autres freins à sa généralisation est le blocage culturel. «Les Marocains cultivent une perception négative de la reconversion professionnelle, souvent associé à l’instabilité et à l’échec», nous explique le consul­tant en orientation. «Il y a clairement un manque de sensibilisation sur les avantages de cet outil, qui peine en­core à être utilisé sur un marché du travail reposant encore principale­ment sur les diplômes et l’expérience, plutôt que sur une analyse fine des compétences», précise ce dernier. Enfin, le bilan de compétences se veut responsable. «L’outil requiert du temps, un engagement sur la durée, une forte implication personnelle et beaucoup de patience», conclut sur ce point Ikhlass Ferrane.

Karim AGOUMI

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page