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Lorsque formation rime avec jeu en entreprise

  • La gamification investie dans le processus d’apprentis­sage des collaborateurs
  • Des parcours interactifs, ludiques et légers, et des feed-backs instantanés

De nos jours, la gamification (utilisation des codes des jeux) en entreprise constitue un véritable atout. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à y voir un po­tentiel à exploiter.

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Généralement, les jeux d’entre­prises renvoient vers des opérations de team building censées cultiver l’esprit d’équipe chez les collabo­rateurs, augmenter leur engagement et les fidéliser. Sauf qu’il ne s’agit que d’une partie des usages pos­sibles, comme l’explique Slimane Benjelloun, PDG de The Gamifiers, entreprise spécialisée en gamifi­cation et événementiel pour entre­prises: «Nous sommes au-delà du team building, puisque le jeu et l’émotion ont ce pouvoir cognitif d’impacter les mentalités en créant des expériences interactives et per­sonnalisées à la problématique à traiter. C’est une réelle prestation intellectuelle que l’on adapte égale­ment au recrutement, à la formation, projets de onboarding (intégration de nouvelles recrues), sensibilisa­tion, transformation, marketing acti­vation…».

Chez Intelcia, les jeux d’entre­prise sont régulièrement déployés pour différentes actions, dans des séminaires, des recrutements, des journées d’intégration, des opéra­tions de team building…, mais aussi pour des formations. Le groupe uti­lise en fait une plateforme dédiée à la formation par le jeu, «Kahoot», rendant l’apprentissage interactif et engageant. Utilisée par des milliers de collaborateurs chaque mois, elle représente 20% des parcours de for­mation du groupe.

Déceler les qualités des candidats au recrutement aussi

«Les utilisateurs peuvent créer des quiz, des sondages ou des dis­cussions sous forme de jeux, souvent employés pour évaluer les connais­sances ou animer des sessions de formation», précise Nadia Benba­htane, chief brand & engagement officer.

Pour les débutants, la plateforme peut servir à réviser des concepts, en rendant l’apprentissage «plus léger et amusant», et à évaluer les connaissances des participants. En session de formation continue, la plateforme rend les échanges plus dynamiques, dans un esprit à la fois compétitif et ludique. Les employés ont aussi la possibilité de jouer à distance, ce qui offre plus de flexi­bilité.

Rendre la formation plus «fun» a des vertus. «Le jeu facilite l’appren­tissage interactif, et est donc plus efficace. Les contenus et le rythme sont adaptables, en fonction des besoins, et les feedbacks sont quasi instantanés», témoigne Nadia Ben­bahtane. Le jeu étant perçu comme une activité récréative, les partici­pants peuvent apprendre sans même s’en rendre compte.

Pour le recrutement aussi, le jeu représente une piste intéressante à exploiter. Intelcia, par exemple, prévoit des jeux interactifs/escape games digitaux pouvant être joués en groupe. L’idée est de mettre en exergue les soft skills et les prin­cipales qualités des candidats. Le groupe envisage, également, de pla­cer des tablettes dans les espaces de recrutement, permettant aux postu­lants «d’en apprendre plus sur Intel­cia de manière ludique et agréable, et de vivre une expérience collabo­rateur unique».

                                            

Team building, un outil utile mais insuffisant

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Pour Nadia Talibi, HR ma­nager chez Pfizer Maroc, les jeux d’entreprises permettent une meil­leure cohésion d’équipe. Pfizer Maroc a eu des expériences concluantes dans ce sens. «Les collaborateurs comprennent que dans une équipe, cha­cun a sa part à jouer, la so­lution ne vient pas d’une seule personne mais de plusieurs. Si une équipe réussit à gagner, ce n’est pas grâce à un seul élément, mais à l’entente et la cohé­sion de tout le groupe mobilisé pour atteindre un objectif commun», sou­ligne Nadia Talibi.

Cela dit, malgré leurs vertus, ces jeux ne sont pas suffisants pour construire ou consolider des équipes, selon Nadia Benbahtane. Ils peuvent mettre en lumière de manière ludique des com­pétences (leader­ship, confiance au sein des équipes, le problem solving mind­set…), néanmoins, «construire des équipes est un travail continu…», estime la chief brand & engagement officer d’Intelcia.

                                            

Un secteur en devenir au Maroc

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«La gamifica­tion est l’avenir du monde du travail», pense Slimane Benjelloun, PDG de The Gamifiers, dont l’équipe se donne pour mis­sion de «créer des expériences et des concepts phygi­taux (présentiel et online) 100% per­sonnalisés, permettant de transmettre des messages clés à une cible, avec plus d’impact». Toutefois, au Maroc le secteur en est encore à ses débuts. Peu d’acteurs sont positionnés sur ce créneau. Côté clientèle, les structures faisant aujourd’hui appel à la gamification sont peu nombreuses, même si pour beaucoup, le jeu en vaut la chandelle, et le retour sur investissement est bien palpable. «Nous voyons, cela dit, de plus en plus de spécialistes. Ce qui peut manquer, ce sont les prestations où les enjeux des entreprises sont intégrés, en vue d’avoir des activités et des outils customisés», sou­ligne Nadia Benbahtane.

Emmanuel KOFFI (journaliste stagiaire) & Ahlam NAZIH

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