ENCG, écoles d’ingénieurs, FST…, revoient leur offre de formation
- Les cahiers de normes pédagogiques revisités
- Introduction de plus de cours de langues et de power skills
Les facultés à accès ouvert ne sont pas les seules à être concernées par la réforme de l’enseignement supérieur. Les écoles et facultés à accès régulé, bien qu’elles soient plus performantes, devront également revoir leur offre.
ENCG, écoles d’ingénieurs publiques (qu’elles relèvent d’universités ou pas), Facultés des sciences et techniques (FST), Ecoles supérieures de technologie (EST) et tout établissement dont l’accès est conditionné par une sélection sont concernés. Les écoles et facultés travaillent sur la révision de leurs cahiers de normes pédagogiques (CNPN) depuis des mois. Chaque réseau d’établissements a planché sur un projet de cahier de normes. Celui des écoles d’ingénieurs, par exemple, a conçu un seul et même CNPN pour tous les types d’écoles (ENSA, ENSAM, grandes écoles classiques d’ingénierie…).
Le chantier est assez bien avancé, selon le président de l’université de Casablanca, Houssine Azeddoug, et les nouveaux CNPN pourraient être prêts très rapidement. «Nous travaillons d’arrache-pied pour que la réforme des filières des établissements à accès régulé démarre à la rentrée 2024-2025», confie Belaïd Bougadir, président de l’université de Marrakech.
«L’idée est d’introduire plus de langues et de power skills dans ces établissements aussi. Leurs étudiants, même s’ils sont sélectionnés ne sont pas pour autant performants dans ces aspects», argue-t-il.
Pour Bougadir, la notion de «réforme» devrait être banalisée, car le progrès n’attend pas. La vitesse des transformations que nous vivons est tellement rapide qu’il est aujourd’hui nécessaire de s’inscrire dans un processus de remise en question continu. «Nous n’avons pas le choix si nous souhaitons nous inscrire dans un standing international», insiste-t-il.
Concernant les sciences de l’éducation, les Ecoles normales supérieures (ENS) ont déjà entamé leur réforme en 2022-2023, dans le cadre du programme national de renforcement de la formation des enseignants du primaire-secondaire. Pareil pour les facultés de médecine & pharmacie et de dentaire, qui doivent monter en cadence pour combler le déficit en personnel médical.
Ahlam NAZIH