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Le Cégep de Jonquière formera des Marocains

L’expertise du Cégep de Jonquière, et de son programme d’Art et technologie des médias (ATM), vient à nouveau de dépasser les frontières nord-américaines, alors qu’une entente a été signée avec l’École supérieure de journalisme et de communication (ÉSJC) de Casablanca, au Maroc, afin d’y former des professionnels pour l’enseignement en télévision et postproduction.

Le directeur général du Cégep de Jonquière, Raynald Thibeault, et le directeur des études, Mario Julien, ont confirmé au journal Le Quotidien qu’ils reviennent de cette ville portuaire de l’Afrique du Nord, où ils ont pu explorer diverses avenues dans le monde des communications. Pas uniquement la télévision et la postproduction, mais aussi le journalisme, la radio et les plateformes Web.

« Nous venons de signer une entente-cadre avec l’École supérieure de Casablanca. Ils veulent développer le volet de la télévision et de la postproduction. L’école est déjà associée au groupe Eco-Médias, un groupe de presse privé qui possède un quotidien francophone, L’Économiste (25 000 copies par jour) et un quotidien arabe, Al-Sabah (70 000 copies quotidiennement), de même que la radio atlantique. Mais il y avait un vide en télévision et ils veulent développer ce marché », précise Raynald Thibeault.

Négociations

Les deux parties ont mis quelques mois à peine pour négocier l’entente-cadre. Il y a une semaine, le contrat était rédigé et signé dans les bureaux d’Eco-Médias à Casablanca.

« Les gens de Casablanca connaissent notre expertise. Ils avaient une bonne idée de notre réputation. Ils nous ont contactés afin de voir si l’on pouvait aller de l’avant. À la fin du mois d’octobre, nous enverrons un enseignant en télévision au Maroc afin qu’il établisse les besoins matériels et professionnels pour l’école. Il fera l’évaluation pour la télévision et regardera aussi pour la radio et la presse écrite », poursuit le directeur général du Cégep de Jonquière.

Les deux maisons d’enseignement se sont entendues pour donner des formations spécialisées complémentaires en audiovisuel pour les diplômés et les professionnels de l’ÉSJC. De plus, des formations continues seront offertes aux professionnels œuvrant au sein des maisons de production et des chaînes télévisées, qui ont été intégrées à l’entente Canada-Maroc.

Les étudiants et enseignants du Maroc auront l’occasion de se familiariser avec les équipements à la fine pointe de la technologie que possède le cégep de la rue Saint-Hubert, à Jonquière.

« C’est une excellente opportunité pour ATM. Cela vient démontrer que l’expertise de la formation développée au Québec est reconnue par des professionnels à l’international. Pour l’ensemble des projets, les étudiants et professionnels de cette école marocaine auront accès à des infrastructures à la fine pointe de la technologie, dont nos plateaux de tournage, nos régies vidéo et nos salles de montage », précise M. Thibeault.

L’entente entre les deux maisons d’enseignement a eu des échos rapidement au Maroc. Alain Olivier, du Bureau du Québec à Rabat, s’est montré agréablement surpris de la rapidité des discussions et des négociations entre les parties.

Il a déjà offert son aide au Cégep de Jonquière et au programme d’ATM afin de poursuivre le développement de partenariats dans les autres villes de la région du Maghreb.

UNE OCCASION DE PARTIR ENSEIGNER À L’ÉTRANGER

Les enseignants d’ATM du Cégep de Jonquière auront l’opportunité d’aller enseigner au Maroc et de recevoir des étudiants et des professionnels marocains à Jonquière.

Le partenariat créé entre le collège jonquiérois et l’École supérieure de journalisme et de communication (ÉSJC) de Casablanca ouvre de nombreuses portes à des collaborations entre les deux pays.

Directeur des études du Cégep de Jonquière, Mario Julien estime que des formations courtes pourront être dispensées assez rapidement à Casablanca pour la télévision et la postproduction, mais aussi en journalisme écrit et à la radio.

« Nous voulons aussi développer une école d’été qui permettrait aux étudiants marocains de développer leurs compétences à l’intérieur de nos murs. Nous pouvons leur offrir la formation et l’hébergement, des éléments importants pour les dirigeants de l’école marocaine », indique M. Julien.

Les deux écoles songent aussi à implanter des stages au Maroc pour les étudiants canadiens et au Canada pour les visiteurs marocains. L’offre de stages est assez importante au Québec pour permettre la présence de quelques étudiants de ce pays arabe.

« Nous songeons aussi à un projet pédagogique entre les institutions afin de permettre l’échange d’information et de collaboration du travail. Il pourrait y avoir une mobilité étudiante et professorale pour l’apprentissage des gens du Maroc. »

« Il sera aussi possible aux étudiants marocains de suivre une session complète d’études au Cégep de Jonquière ou même d’y faire une année. Et on songe à une attestation d’études collégiales pour les professionnels et diplômés de l’ÉSJC. Tout ça démontre que la renommée d’ATM et du Cégep de Jonquière n’est plus à faire et que l’on peut exporter cette expertise. C’est très intéressant », conclut le directeur des études.

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