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Aziz Hilali: «internet est devenu aussi accessible que la rue!»

  • La divulgation des données personnelles peut facilement être rendue publique
  • Attaques personnelles, image de marque entachée… Les risques encourus

– L’Economiste: Tout le monde disait qu’internet était un espace de liberté absolue et qu’il est impossible à contrôler. Est-ce toujours vrai aujourd’hui?

– Aziz Hilali: Internet offre aujourd’hui aux citoyens de nombreuses libertés. Aujourd’hui, l’information est accessible en temps réel avec en prime le son et l’image. Cela était pourtant impensable il y a seulement quelques années de cela… Le contrôle, quant à lui, n’est plus qu’une illusion de nos jours. En effet, même si un pays donné décide un jour de bloquer le contenu d’un site web, ses utilisateurs trouveront toujours une parade pour y accéder à nouveau! Tenter de réguler le tout en instaurant une juridiction spécifique à la toile serait par ailleurs impossible à appliquer puisque ce qui est litigieux pour un pays ne l’est pas forcément pour un autre.

– L’internet des objets promet de tout révolutionner. Mais cette ultra-connectivité n’est-elle pas dangereuse?
– Chaque nouvelle technologie a ses propres dangers. Le point faible des objets connectés réside dans la divulgation des données personnelles des utilisateurs et dans leur réutilisation par des organismes malveillants. Un phénomène qui peut sérieusement porter atteinte à notre vie privée voire même à notre carrière. En effet, chaque fois que l’on accède à un contenu sur le web, il en résulte une donnée stratégique pour les entreprises. Le problème, c’est que très peu d’entre nous mesurent l’ampleur de ces choix. En clair, Internet est devenu aussi accessible que la rue et tout ce que nous divulguons sur la toile peut un jour être rendu public.

– A votre avis, quels seront les principaux enjeux d’Internet à l’avenir?
–  Le prochain combat du net qui me vient à l’esprit pourrait bien être celui de la perte de sa neutralité.  Dans un avenir proche, les opérateurs télécoms pourraient bel et bien facturer chaque client marocain en fonction de son utilisation. Objectif: prendre leur part du gâteau face aux géants du net comme Google ou Facebook. La consommation deviendrait alors «catégorisée». Une démarche qui a déjà fait ses premiers pas aux Etats-Unis et qui pourrait voir le jour sous nos latitudes.

Source: L’Economiste

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