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Développement des compétences: Les chantiers dans les universités publiques

  • Les nouveaux inscrits seront portés à plus de 342.000 étudiants
  • Deux principales filières seront particulièrement investies
  • Et deux outils d’accompagnement massivement déployés

L’université a un important rôle à jouer dans le futur de l’emploi dans le Royaume. C’est dans ce but qu’elle redouble d’effort pour placer de meilleurs profils de diplômés sur le marché. Des diplômés parmi lesquels certains sont notamment encouragés à aller vers l’entrepreneuriat et le développement des TPME.

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L’objectif du ministère de l’Enseignement supérieur est d’abord d’orienter massivement les nouveaux inscrits dans les universités publiques vers les filières qui offrent plus de débouchés, ceci en attendant que les autres curricula soient revus et adaptés aux besoins du marché du travail (Ph. L’Economiste)

D’ailleurs, c’est dans ce dessein qu’elle s’est dotée du programme Université marocaine 4.0, qui s’est fixé trois grands objectifs, à savoir l’amélioration de l’offre et de l’environnement de formation; la digitalisation d’une université marocaine innovante; et la promotion de l’excellence, de l’entrepreneuriat et de l’employabilité. Ce programme, qui s’inscrit dans le cadre du Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), ambitionne de relever un premier défi qui est celui de l’accès à l’enseignement supérieur public.

Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur veut porter l’effectif des nouveaux inscrits dans l’enseignement supérieur universitaire public à 342.257 étudiants d’ici 2029, contre 295.108 l’année dernière.

Orientation vers les filières porteurs

L’objectif est ensuite d’orienter massivement ces nouveaux inscrits vers les filières des universités publiques qui offrent plus de débouchés, ceci en attendant que les autres curricula soient revus et adaptés aux besoins du marché du travail. C’est dans cet objectif que le ministère désire porter le nombre de nouveaux inscrits dans les TIC (DUT, licence, master et diplôme d’ingénieur) à 30.000 étudiants d’ici 5 ans, contre 10.712 en 2023. C’est aussi dans le même objectif que l’effectif des nouveaux inscrits en  médecine et pharmacie et médecine dentaire devrait passer de 5.269 étudiants en 2023 à 7.543 en 2029. Parallèlement, le ministère donnera un coup de boost à deux outils d’accompagnement vers l’entrepreneuriat qui sont déjà opérationnels dans les universités publiques.

Il s’agit notamment de la certification en compétences entrepreneuriales et des services de pré-incubation.

Dans ses ambitions, le ministère veut porter le nombre d’étudiants  certifiés en compétences entrepreneuriales à 15.000 en 2029, contre 500 en 2022, soit une multiplication par 30 en l’espace de 8 ans.  A côté, le nombre d’étudiants ayant bénéficié des services de pré-incubation au sein des centres d’employabilité passera lui de 2.100 en 2022 à 30 000 en 2029.

Augmentation du faible niveau de l’auto-emploi

Le redéploiement de ces deux outils vise à relever le faible niveau de l’auto-emploi et de l’entrepreneuriat au niveau des universités publiques. En effet, l’enquête nationale sur l’insertion des diplômés publiée en 2021 révèle que l’auto-emploi est présent à hauteur de 2,3% seulement des postes occupés. L’étude sur le profil entrepreneurial du Maroc, élaborée par la BAD en 2023, a également révélé que moins de 15% des entrepreneurs ont un diplôme universitaire ou de formation professionnelle et seulement 14% des entrepreneurs potentiels ont un niveau universitaire. Or, le futur de l’emploi au Maroc passera par la promotion de l’entrepreneuriat et le développement des TPME.

                                             

L’offre des centres d’employabilité

Elle porte sur:

■ Des formations complémentaires en compétences transversales (communication, compétence numérique, développement personnel…);

■ Des certifications professionnelles (langues (DELF/DALF), NTIC, gestion de projets, certifications spécifiques…);

■ Une pré-incubation entrepreneuriale (génération d’idées et créativité, modèle économique, études préalables, conception d’un plan d’affaires, cadre juridique et propriété intellectuelle…).

Aziz DIOUF

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