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Faire ses études dans le privé, combien ça coûte?

  • Des frais qui diffèrent selon le type d’école et de programme
  • Des bourses de mérite et inclusives pour encourager l’adhésion des bacheliers
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Le secteur privé représente près de 5% des effectifs de l’enseignement supérieur, avec près de 70.200 étudiants (2022-2023) (Ph. Privée)

Chaque année, des centaines de milliers de jeunes décrochent le baccalauréat et rejoignent l’univers des études supérieures. Bon nombre d’entre eux choisissent d’intégrer des écoles supérieures privées, proposant un large choix de formations, ainsi que de nombreux partenariats internationaux. Des structures certes onéreuses, mais dont les frais de scolarité demeurent moins coûteux que de poursuivre ses études à l’étranger. Elles peuvent également proposer un appui financier.  Les tarifs pratiqués dans le privé diffèrent d’une école à l’autre. Ils dépendent du type de formation dispensée, des programmes et des spécialisations, mais aussi du «standing» de l’établissement. Ils offrent ainsi une gamme d’options accessibles à toutes les bourses.

Pour les bacheliers et les étudiants en gestion, ceux-ci oscillent en moyenne entre 50.000 et 100.000 DH par an. Ainsi, à ESCA Ecole de Management, les frais d’études pour accéder au Programme Grande Ecole, ou à la licence en management des entreprises (bac+3), sont de 72.000 DH par an. «Il s’agit d’un programme entièrement anglophone qui permet de passer les trois années sur trois continents différents. Nos masters spécialisés, reconnus par l’Etat, coûtent de leur côté 53.000 DH», souligne à cet effet Hicham El Ghabzouri, directeur du développement et de la transformation digitale à ESCA Ecole de Management.

A Rabat Business School, les frais d’études annuels sont de 75.000 DH pour les licences et de 80.000 DH pour les masters. «Nos frais de scolarité varient en fonction des programmes et des niveaux d’études», assure sur ce point Olivier Aptel, directeur général de Rabat Business School. Dans la même veine, HEM proposent pour ses programmes Business des tarifs annuels oscillant entre 76.000 et 84.000 DH. D’autres écoles, parmi lesquelles Essec Business School, proposent des tarifs sensiblement plus onéreux. Un prix justifié notamment par la notoriété internationale de l’établissement. «Les quatre premières années au sein de notre structure reviennent à 184.490 DH par an pour les ressortissants non UE et à 168.490 pour les ressortissants UE. Notre programme est reconnu pour sa qualité, puisque classé numéro 1 en France dans la catégorie des Bachelors, mais également, pour sa communauté reconnue d’alumni», révèle Hicham Sebti, directeur adjoint de l’Essec Business School campus  Africa à Rabat.

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Pour les étudiants d’ingénierie, les frais de scolarités se veulent similaires à ceux des Business school, avec néanmoins des tarifs revus à la baisse concernant les cursus de masters. Ainsi, à HEM, les programmes des masters et des licences sont proposés à partir de 57.000 DH. A l’IGA, les masters coûtent 55.000 DH par an. Le cycle d’ingénierie de l’EMSI, quant à lui, s’élève à 44.100 DH l’année.

Les critères pour bénéficier d’un appui

Pour encourager les bacheliers à intégrer leurs programmes, les établissements du privé offrent des bourses à un nombre prédéfini d’étudiants, selon leurs résultats scolaires et leur situation socio-économique. Ainsi, ESCA Ecole de Management offre des bourses de mérite académique, attribuées aux étudiants ayant démontré un excellent parcours scolaire, ou encore, des bourses sportives destinées aux sportifs de haut niveau,  performant dans des compétitions internationales et nationales. «Ces bourses visent à encourager les étudiants ayant un bon niveau académique, démontrant de solides qualités de leadership, ainsi qu’un engagement actif. Leurs critères de sélection sont basés sur la performance académique et sur les qualités personnelles des étudiants», tient à préciser Hicham El Ghabzouri.

L’Essec a également mis en place un système de bourses avantageux. Objectif: ouvrir ses parcours de formation aux étudiants brillants. Parmi les dispositifs en place, la bourse Edukafrica qui couvre 30% des frais de scolarité des candidats de nationalité marocaine, et plus globalement africaine, la bourse d’excellence, couvrant 20% des frais, ainsi qu’une bourse de diversité en soutien aux étudiants issus de milieux socialement défavorisés. Ce programme peut aller jusqu’à la prise en charge totale de l’étudiant, incluant frais de scolarité, d’hébergement ou encore, de restauration. «Le groupe Essec a fondé son développement sur l’humanisme, la responsabilité, la diversité et l’innovation. L’ouverture et l’inclusion sont pour nous des valeurs fortes, et nous considérons que la diversité et la mixité constituent une richesse pour l’ensemble de notre communauté», renchérit Hicham Sebti.

Autre établissement à offrir des bourses, Rabat Business School. «Afin de permettre à tous les candidats de poursuivre notre cursus, quel que soit leur milieu social, nous avons instauré un système de bourses accordé suivant des critères sociaux aux étudiants méritants. Ces bourses permettent de couvrir une partie ou la totalité des frais de scolarité, en fonction de critères d’éligibilité», assure Olivier Aptel.

Quid des institutions à but non lucratif?

Le «3e secteur», composé d’institutions gérées par des fondations à but non lucratif, propose des frais de scolarité sensiblement plus élevés, mais en grande partie remboursés. Ainsi, à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), le coût d’études avoisine les 100.000 DH pour l’écrasante majorité des programmes proposés, et environ 135.000 DH pour les cursus de médecine. L’établissement met en avant une politique de bourses afin de garantir que les bacheliers méritants puissent accéder à une éducation de qualité, quel que soit leur contexte socioéconomique. «Nos bourses sont attribuées non seulement en fonction du mérite académique, mais aussi, suivant des critères sociaux, ce qui permet d’assurer une représentativité équitable des différentes régions du Maroc et d’ailleurs». «Pas moins de 80% de nos étudiants sont boursiers, dont 60% bénéficient d’une bourse complète couvrant 100% des frais», conclut à cet effet Karine Duvey, responsable des admissions et du registrariat à l’Université Mohammed VI Polytechnique.

Des facilités de paiement aussi

En plus de l’octroi de bourses, des facilités de paiement sont mises en place par ces écoles. «Nous avons développé des partenariats avec des banques de renom afin d’offrir à nos étudiants en formation initiale la possibilité de bénéficier d’un financement à taux préférentiel durant toute la durée de leurs études, avec, en prime, la possibilité de débuter le remboursement une année après l’obtention du diplôme», indique le directeur du développement de ESCA Ecole de Management. Essec, de son côté, propose des prêts étudiants permettant de couvrir les frais de scolarité et le coût de la vie, ainsi que des possibilités de paiement des frais de scolarité en plusieurs échéances.

Karim AGOUMI

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