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Ces étudiants marocains qui ont choisi l’alternance en France

Si au Maroc l’alternance en est encore à ses balbutiements, en France, le modèle est bien rodé. En 2023, un million de jeunes étaient en alternance dans les entreprises françaises. Pour les accueillir, les sociétés bénéficient d’une subvention. Deux types de contrats sont proposés: d’apprentissage (allant généralement de 6 mois à 3 ans) et de professionnalisation (en général de 6 mois à un an). En plus de l’expérience professionnelle cumulée, les jeunes reçoivent un salaire. Il peut aller de 27% à 100% du Smic pour les contrats d’apprentissage, et de 55% à 100% du Smic pour ceux de professionnalisation. Des étudiants marocains en France partagent les plus et les moins de leur expérience avec l’alternance.

Ahlam NAZIH 

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«Une opportunité pour observer un large spectre de métiers»

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Othmane Slaoui

Etudiant en 5e année à l’INSA de Toulouse, alternant chez Airbus Defence and Space

C’est également en cherchant sur Linkedin que Othmane Slaoui a pu obtenir son contrat d’alternance (professionnalisation), chez Airbus Defence and Space. Pour sa 5e année à l’INSA de Toulouse, option ingénierie informatique et réseaux, il répartit son temps entre école et entreprise. Depuis février dernier, il passe la totalité de son semestre au sein d’Airbus Defence and Space, en gestion de projets et de programmes satellite, pour un salaire brut de 1.800 euros. Son expérience professionnelle, il la trouve «enrichissante et formatrice». «Elle m’a permis de comprendre pleinement le monde de l’entreprise, et de découvrir de nouvelles opportunités. L’alternance m’a également permis d’affiner mon projet professionnel», relève le jeune étudiant. «Côtoyer des personnes dans différents domaines, que je n’aurais pas eu l’occasion de croiser à l’école, m’a permis d’observer un large spectre de métiers, et de passer au-delà de la théorie de chaque profession», ajoute-t-il. Pour Othmane Slaoui, l’alternance est le choix idéal pour les étudiants souhaitant confronter leurs connaissances au terrain, et surtout, «baser leur choix de carrière sur une expérience réelle». Cela dit, rigueur et organisation sont de mise pour faire face au rythme soutenu de l’alternance.

«J’ai énormément appris»

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Fatine Machmoum

Etudiante en master de mathématiques appliquées (Ingénierie statistique et financière) à l’université Paris Dauphine. Alternante au London Stock Exchange Group

«Une super expérience», c’est ainsi que Fatine Machmoum qualifie son alternance au sein de London Stock Exchange Group. C’est à travers Linkedin que la jeune étudiante en master, à l’université Paris Dauphine, a pu décrocher cette opportunité chez le fournisseur mondial de données et d’infrastructures sur les marchés financiers. Pour avoir son ticket d’entrée, via un contrat d’apprentissage, elle a dû passer quatre entretiens, avec son tuteur, le manager et des membres de l’équipe EMEA (Europe Middle East & Africa) Sales, qu’elle a fini par intégrer. «J’ai appris énormément sur différents sujets. L’avantage d’intégrer un grand groupe financier tel que LSEG est de pouvoir travailler et discuter avec plusieurs entités différentes. Cela m’a permis d’approfondir mes connaissances en finance de marché, gestion des risques… En plus, je me suis tout de suite très bien entendue avec l’équipe, ce qui a rendu mon apprentissage très agréable», livre-t-elle. Côté rémunération, Fatine Machmoum a pu obtenir 1.300 euros en brut. Pour elle, pour réussir son alternance, l’étudiant doit choisir un poste «qui l’intéresse vraiment», ainsi qu’une équipe avec laquelle il se sent bien.

«Une excellente façon de se préparer au monde du travail»

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Abdelkrim Sabounji
IT Business Analyst chez Airbus

Etudiant en 4e année à l’INSA de Toulouse, Abdelkrim Sabounji a pu dénicher un stage de trois mois chez Capgemini, entre juin et septembre 2022, via Linkedin. Son stage terminé, son objectif était clair, enchaîner avec une alternance chez l’expert mondial de services numériques, pour sa 5e et dernière année d’école d’ingénieurs. Il démarre ainsi son alternance en septembre 2022, à travers un contrat de professionnalisation. Le premier semestre, il travaille pendant les vacances scolaires seulement (2 semaines à la Toussaint et 2 semaines fin décembre). Le deuxième, il le passe entièrement en entreprise. «L’alternance a été extrêmement enrichissante. Elle m’a permis d’appliquer certaines de mes connaissances académiques dans un contexte professionnel réel, tout en développant de nouvelles compétences techniques et relationnelles», confie le jeune ingénieur en génie mécanique. L’expérience lui permet, en outre, de développer son réseau professionnel, mais aussi de découvrir le monde du conseil en informatique et IT, et de se préparer à son futur métier. Actuellement, il est IT Business Analyst chez Airbus.

A Capgemini, il bénéficiait de 1.200 euros net par mois. A cela s’ajoutait une aide au logement de près de 280 euros et une aide pour les alternants, de 100 euros.

Si c’était à refaire, Abdelkrim Sabounji n’hésiterait pas. Pour lui, il s’agit «d’une excellente façon de se préparer au monde du travail, tout en poursuivant ses études». Son conseil: développer son réseau dès le début de ses études, bien choisir l’entreprise et le secteur dans lequel l’on souhaite évoluer, et surtout, rester organisé et tirer parti de toutes les opportunités d’apprentissage offertes par l’alternance. «Il faudrait également profiter de son réseau, et ne pas hésiter à solliciter des conseils auprès de ses collègues et supérieurs», conclut-il.

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