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Les clés pour réussir sa transition prépas-grande école

  • Nouveau rapport au temps, formation professionnalisante… Des différences majeures
  • Travail en groupe, échanges avec les enseignants, activi­tés extra-académiques… Les conseils à suivre

Le passage des classes prépara­toires aux grandes écoles d’ingénieurs s’accompagne d’un profond chan­gement d’enjeux, de méthodologies d’apprentissages et d’organisation. «Durant deux années intenses, ces jeunes talents se préparent ardem­ment à travers un cursus exigeant, façonnant ainsi leur savoir-faire et leur résilience· Au terme de cette période, ils affrontent le redoutable concours commun national (CNC), symbole de leur détermination à inté­grer les prestigieuses écoles d’ingé­nieurs nationales», relève le directeur du centre CPGE du lycée technique Errazi El Jadida, Said Mounaf. Après deux années de travail sans relâche, les bûcheurs se retrouvent ainsi à devoir changer fondamentalement de vision et de rythme pour pouvoir enfin trou­ver leurs repères.

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Souvent anticipée à la fois comme une année de relâchement et une période d’adaptation, la première année en école d’ingénieurs nécessite d’intégrer de nouvelles méthodes de travail, et d’embrasser une vision plus globale du travail fourni en cours (Ph. Privée)

Première différence notable, le rap­port au temps qui est singulièrement différent entre les deux systèmes. En prépas, le temps est en effet compté du jour de la rentrée en première an­née jusqu’aux concours, et l’emploi du temps en devient ainsi optimisé. Objectif ? Décrocher la meilleure note possible aux écrits des concours et briller aux oraux pour intégrer l’école de ses rêves. A l’inverse, une fois en école d’ingénierie, le rythme est plus relâché et ce durant plusieurs mois. Une période de décompression qui ne représentera cependant pas un réel challenge pour les sortants de prépa. «Qui peut le plus peut le moins, et il me semble que l’élève des prépas qui a appris à exploiter chaque instant de sa journée saura trouver le moyen de s’adapter à cette nouvelle tempora­lité», précise à ce sujet Abderrahim Zaid, professeur agrégé, enseignant de lettres et de philosophie en prépas.

Autre distinction entre les deux systèmes, l’objectif des efforts four­nis. Le travail se veut en effet différent puisque le but visé n’est plus la réus­site d’un concours mais la préparation de sa vie professionnelle. «Les classes préparatoires sont généralistes et leur finalité revient à préparer les candi­dats à une large palette d’écoles. Par contre, le propre d’une école d’ingé­nieur est d’être professionnalisante», nous apprend Zaid. «Une particula­rité qui détermine l’étudiant à travail­ler sur la maîtrise d’un métier dans un secteur industriel ou économique précis, et qui a également pour voca­tion de développer chez l’étudiant des compétences requises par le monde du travail, telles que les soft skills», ajoute le spécialiste.

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Afin de réussir cette transition, il est tout d’abord conseillé de partici­per aux activités et soirées extra-aca­démiques organisées par la majorité des associations estudiantines. «Ces activités fonctionnent souvent comme un exutoire et nombreux sont les étu­diants qui ont le sentiment de revivre à travers elles», nous explique un autre professeur approché. La démarche, en plus de leur servir à décompresser, contribuera pleinement à leur intégra­tion.

Il est également vivement recom­mandé de travailler en groupe. Une méthode parfois imposée par les écoles elles-mêmes par le format des cours, pouvant prendre la forme d’études de cas, d’ateliers ou encore de mises en pratique. «En classes préparatoires, vous avez travaillé avec vos camarades tout en songeant continuellement à vos résultats respectifs. Une fois arrivé en école d’ingénieurs, la tendance à la comparaison est abandonnée au pro­fit d’un équilibrage des compétences mutuelles contribuant à la diversité du groupe», nous apprend -on.

Enfin, interagir avec les enseignants et chercher à apprendre d’eux constitue un pilier essentiel de cette réussite. «En grande école, les professeurs sont très souvent des enseignants-chercheurs et des intervenants du monde de l’entre­prise. Aller à leur rencontre peut rapi­dement faire la différence en termes de méthodologie de travail employée mais, aussi, de niveau», conclut notre source.

Projet professionnel

«Les résultats du CNC dépassent 97 % de taux de réussite, démontrant ainsi l’engagement et la détermination des étudiants· Cette performance remarquable récompense des années de travail acharné et d’investissement personnel», souligne Said Mounaf. La réussite de la transition des classes prépas aux grandes écoles d’ingénieurs tient avant tout à la capacité de l’étu­diant à se mettre au service d’un projet professionnel. Une approche plus «professionnalisante» qui étudie tout ce qu’il sera utile de mettre en pratique au sein de l’entreprise. «L’intérêt d’une école d’ingénieurs repose sur le projet professionnel et personnel que chaque étudiant doit y construire patiemment et méticuleusement afin de pouvoir donner une réelle impulsion à sa carrière dès le départ», nous éclaire à ce sujet Zaid. Dans cette perspective, il s’agit de se doter d’une solide culture générale, de maîtriser les langues et d’apprendre à anticiper les changements économiques, géopolitiques ou encore, techno­logiques avec l’avènement de l’intelligence artificielle.

Karim AGOUMI

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