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Etes-vous fait pour être médecin?

  • Empathie, esprit de synthèse, capacités communicationnelles…, des qualités essentielles
  • Des soft skills qui s’acquièrent par des ateliers et des échanges avec les professionnels
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Faire médecine nécessite de posséder des qualités humaines et des compétences interpersonnelles primordiales. Qu’elles soient organisationnelles, morales ou liées à la personnalité du médecin, elles permettent d’éviter des erreurs pouvant se montrer lourdes de conséquences  (Ph. Privée)

Embrasser une carrière dans le domaine médical dépasse les simples connaissances techniques et n’est pas adapté à toutes les personnalités. La réalité de cette profession nécessite, outre son expertise, une large palette de soft skills à posséder. Des compétences humaines essentielles à ce métier et qui peuvent s’acquérir bien avant de songer à le pratiquer.

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Sarah Seknaji, chirurgien dentiste spécialisée en odontologie pédiatrique et orthodontie de l’enfant et de l’adulte: «Comprendre la douleur des patients et respecter leurs émotions est impératif»

Parmi ces qualités primordiales, l’intelligence émotionnelle qui consiste à faire preuve d’empathie. «Un médecin doit être empathique, autrement dit capable de comprendre et de partager les émotions de ses patients afin de pouvoir établir une relation de confiance avec eux. Il doit aussi être en mesure de se mettre à leur place et de percevoir leurs préoccupations», confie à ce sujet Dr. Saâd Agoumi, gynécologue osbstétricien et président fondateur du Collège des médecins spécialistes privés.

«Comprendre la douleur des patients et respecter leurs émotions est impératif dans ce corps de métier», complète Dr. Sarah Seknaji, chirurgien dentiste, spécialisée en odontologie pédiatrique et orthodontie.

Autre compétence interpersonnelle à posséder en tant que praticien en médecine, la capacité à gérer le stress et la pression. Une qualité qui permet de réagir avec efficacité aux urgences médicales, garantissant ainsi une prestation de soin optimale,  même dans les situations les plus tendues. «Un médecin doit être capable de prendre régulièrement des décisions sous pression et de maintenir son calme, y compris dans les contextes les plus délicats à gérer», souligne docteur Agoumi.

Comptant également parmi les soft skills à ne pas négliger, la patience et l’attention sont cruciales dans ce métier. «Il nous arrive de rester debout durant de longues heures de travail. Il faut être tenace et avoir les nerfs bien accrochés», révèle à ce sujet Dr. Seknaji. «Tout médecin doit se montrer attentif et posséder un sens de l’écoute particulièrement développé pour pouvoir cerner pleinement les préoccupations de ses patients», ajoute le gynécologue osbstétricien.

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Saber Boutayeb, professeur en oncologie médicale: «Les médecins les plus brillants sont ceux qui ne conçoivent pas l’apprentissage du métier comme une corvée mais comme une aubaine»

La curiosité scientifique se veut aussi un plus non négligeable pour qui souhaite percer dans ce domaine. «Souvent, la volonté de découvrir mène loin. Les médecins les plus brillants sont ceux qui ne conçoivent pas l’apprentissage du métier comme une corvée mais comme une aubaine», tient à souligner Dr. Saber Boutayeb, professeur en oncologie médicale. Les capacités communicationnelles sont tout autant capitales pour le médecin. Des compétences qui impliquent entres autres de savoir vulgariser des concepts techniques complexes auprès des patients et de leurs familles. «Je suis souvent amené à adapter mon langage à ma jeune patientèle en faisant appel à leur imagination, leur faisant croire par exemple que la lumière scialytique est le soleil ou encore que la montée du fauteuil dentaire s’apparente à la phase de décollage d’une fusée», nous confie Dr. Sarah Seknaji.

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Saâd Agoumi, gynécologue osbstétricien et président fondateur du Collège des médecins spécialistes privés: «Tout médecin doit se montrer attentif et posséder un sens de l’écoute particulièrement développé» (Ph. Privée)

Enfin, un bon médecin doit posséder une réelle capacité de synthèse. «La pédagogie moderne fait plus appel à cette faculté qu’à la mémoire brute en réalité. Pour mémoriser, l’étudiant en médecine ou le médecin praticien doivent avant tout comprendre», indique Dr. Boutayeb. Pour acquérir et développer ces soft skills, il est tout d’abord conseillé d’auto-évaluer ses compétences et ses intérêts. «Cela consiste à réfléchir sur ses propres forces et faiblesses, afin d’identifier les domaines dans lesquels l’on peut s’améliorer», nous explique Dr. Agoumi. Il convient par la suite de pratiquer «activement» ces compétences interpersonnelles via des jeux de rôle, des ateliers dispensés par des organismes spécialisés ou encore des discussions avec des praticiens. «Il peut s’avérer utile de consulter des professionnels de la santé et des conseillers d’orientation pour obtenir des conseils et des perspectives sur la carrière médicale. Ils fourniront un complément d’informations précieuses sur la réalité du terrain et aideront à la prise d’une décision éclairée», conclut le spécialiste.

                                                 

Se poser les bonnes questions

Est-ce qu’on est passionné par la science, le bien-être des autres et la résolution de problèmes complexes? Aimons-nous le contact humain? Afin de s’assurer que la voie de la médecine est celle qui nous convient le mieux, il est judicieux de se poser les bonnes questions. «L’étudiant doit s’interroger sur les motivations profondes qui le poussent à vouloir devenir médecin», nous explique Dr. Agoumi. Mais il est aussi crucial que la personne en question soit motivée dès le départ par l’exercice de ce métier, qui n’est pas de tout repos. «Il faut s’assurer au préalable d’être prêt à consacrer plusieurs années de formation académique, et à se charger de tâches lourdes et prenantes, impliquant beaucoup de responsabilités», ajoute le gynécologue. «De mon point de vue, la meilleure manière de savoir si l’on est fait pour la médecine est de visiter des structures médicales offrant une vue objective des lieux de pratique de la médecine moderne, comme les cabinets, les hôpitaux et les laboratoires», complète Dr. Boutayeb.

Un parcours du combattant

Suivre des études de médecines, c’est un parcours du combattant. Pour pouvoir embrasser cette voie, il faut d’emblée avoir décroché son baccalauréat avec une mention très bien. «Les études, qui durent entre 6 et 7 ans selon le pays, nécessitent un engagement lourd mais aussi de l’endurance au vue des nombreuses d’heures de travail et de pratique qu’elles comprennent», souligne Dr.Seknaji.

Karim AGOUMI

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